17 octobre 2011

[La cigüeña de la Torre] Reviendront-ils à l'Église?

SOURCE - La cigüeña de la Torre - texte français par Fecit - 16 octobre 2011

Nous vivons des jours-clés concernant le retour ou non des disciples de Monseigneur Lefebvre

publié aujourd'hui dans La Gaceta

Dans l'impasse que nous vivons ces jours-ci pour savoir si la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X revient à l'Église, ou bien si elle continue son chemin, on ne sait trop si elle est à l'intérieur, ou dehors, ou « demi-pensionnaire ». Témoin ces données trouvées sur son site officiel La Porte Latine. Qui indiquent que cette année, 58 nouveaux séminaristes sont entrés dans ses cinq séminaires, à savoir : Flavigny (France), Winona (États-Unis), Zaitzkofen (Allemagne), La Reja (Argentine) et le séminaire établi en Australie. Répartis ainsi : dix pour l'hémisphère sud, et le reste dans l'hémisphère nord.

http://www.laportelatine.org/communication/presse/2011/entree2012seminaires/seminaires2012.php

Devant le manque de vocations, ce serait un renfort important pour l'Église, du moins si celles-ci s'y réintègrent pleinement. Plus les nombreux prêtres, -plus de cinq cents-, qui exercent déjà leur ministère au sein de la Fraternité. On ne peut rien reprocher à la Fraternité, ni en matière de Doctrine, ni de Morale, ni de zèle sacerdotal. Seules donc ses réserves à l'égard de l'Église, disons « officielle », -puisqu'ils se disent et se veulent être l'Église Catholique-, et à l'égard des derniers Papes, viennent briser la communion. Ce qui est grave. Et dans certains cas, les réserves semblent presque être de la haine.

C'est le pas qu'ils doivent franchir, et pourvu que la plupart d'entre eux le franchissent. Nous le saurons dans les jours qui viennent. Que le Seigneur les éclaire. Les portes leur ont été ouvertes à deux battants. Pour eux, la Messe traditionnelle est absolument libre. Enfin, le mythe du « Concile merveilleux », qu'il fallait suivre au iota près, a été brisé. Il faut suivre le Vatican II dans l'Église et dans la Tradition de l'Église. Le Concile Vatican II n'a pas été un concile fondateur, mais un concile continuateur de tout ce qui est fondamental. Et il n'a rien à voir avec tous les excès qui ont été commis en son nom. Son adaptation aux temps actuels est seulement cela. Une règle pastorale. Et le Concile n'a pas fermé les temps pour toujours. Aujourd'hui déjà, ils sont autres. Et demain, ils seront différents. Et exigeront d'autres manières pastorales. Sans qu'aucune d'entre elles ne soit dogme de foi. Y compris même, que l'Église puisse se tromper dans ces manières pastorales. Et Elle les corrigera par la suite. C'est ce que nous La voyons déjà un peu faire.

Au vu du peu qui a transpiré des discussions qui se sont déroulées, et face à la question de l'acceptation ou du refus de ce que le Pape leur propose, je veux être optimiste et croire qu'une bonne partie des Lefebvristes, et de plus la meilleure, acceptent l'embrassade que Benoît XVI leur offre. Je suis certain que jamais ils ne trouveront un Pontife plus favorable, et que cette triste fracture de l'Église va définitivement se résoudre. Il y aura certainement une minorité qui restera en dehors, mais celle-là fera partie de la typologie des sectes, et mourra seule.

Actuellement, il circule dans les media une lettre de Mgr Fellay adressée à Mgr Williamson. Je ne sais pas si elle est authentique, ou s'il s'agit là d'un hoax d'intoxication. S'il elle émane vraiment de Mgr Fellay, il me semble que c'est encore un argument de plus pour penser que l'embrassade est proche. Et si Mgr Williamson ne l'accepte pas, je pense que ce sera encore mieux. Parce qu'il vaut mieux que des gens comme lui restent à l'extérieur plutôt qu'être à l'intérieur. Dans la maison, ils seraient une source permanente de problèmes.

Il reste à espérer que la réponse de monseigneur Fellay ne tarde pas trop, et que de plus, elle soit dans le sens de la réconciliation finale. Celle du fils qui revient vers les bras ouverts de son Père. Qui se montre tous les jours, en regardant au loin, pour voir s'il arrive.

Ne faisons pas, nous qui sommes toujours restés dans la maison, comme le fils aîné de la Parabole. Fêtons-les avec le veau gras, parce que nos frères étaient malades et ils ont guéri, ils s'étaient perdus et ils ont été retrouvés. Et voilà qu'ils reviennent pour nous donner un coup de main dans la tâche immense de la nouvelle évangélisation.

Dieu fasse qu'il en soit ainsi.

La cigüeña de la torre