17 février 2013

[Autremoine - Fecit] La tiare contre le concile Vatican II

SOURCE - Autremoine - Fecit - 15 février 2013

Paul VI, afin de bien laisser libre court à toute la perversion contenue dans le concile Vatican II se devait de déposer la tiare. Le concile avait détruit les principes, le dépôt de la tiare devait abattre un symbole.

En 1130, Innocent II adjoignit à la tiare une couronne, symbole de la souveraineté du pape sur les Etats de l’Eglise. Vers 1300, Boniface VIII ajouta une deuxième couronne, symbole de l’autorité spirituelle sur les âmes. Vers 1340, Benoît XII en rajouta une troisième, symbole de l’autorité morale sur les rois.

Lors de son couronnement, le pape se voyait remettre la tiare : « Recevez la tiare ornée de trois couronnes et sachez que vous êtes le père des princes et des rois, recteur de l'univers et sur terre vicaire de Jésus-Christ notre Sauveur. »

Etre père des princes et des rois, c’est donner au pape une autorité morale sur ceux-ci, c’est conformer l’ordre temporel à l’ordre spirituel. Cela va contre naturellement une fausse laïcité qui veut une séparation de l’Eglise et de l’Etat. Cela contredit la liberté religieuse telle que définie au concile Vatican II. Conformer le temporel au spirituel ce n’est pas laisser une simple liberté à l’Eglise dans l’espace public comme le veut le Concile, et pire encore sur le même plan que les fausses religions, mais c’est vraiment faire en sorte que toute chose dans la société soit au mieux conforme à la doctrine de l’Eglise.

Etre recteur de l’univers, c’est revêtir la charge de celui qui lie et qui délie au nom du Christ, c’est être celui qui au nom de Dieu, administre toute chose spirituelle sur Terre. C’est rappeler combien seule l’Eglise fait le lien de la grâce entre Dieu et les hommes, et que jamais le salut ne vient par l’erreur, et que lorsque une âme se sauve malgré les artifices d’une fausse religion c’est encore grâce à cette Eglise. Cette deuxième couronne de la tiare dénonce l’oeucuménisme et la dialogue interreligieux de Vatican II qui voudrait donner à toute religion une valeur de salut.

Etre Vicaire du Christ, comme le rappelait le Cardinal Alfredo Ottaviani, préfet du saint-Office de 1959 à 1968, c’est recevoir « seul, individuellement le mandat, par Notre Seigneur, d’être la base, le fondement de l’Église et d’être le pasteur universel ». « On ne peut pas imposer, même pas un Concile, on ne peut pas donner cette imposition au Saint Père. » Cela va à l’encontre de la collégialité telle que définit par le Concile Vatican II qui fait du collège des évêques en union avec le pape l’organe de direction suprême de l’Eglise, à un tel point que Paul VI le comparait même à un concile permanent.

Coiffer le souverain Pontife de la tiare c’est rappeler toute une doctrine mise à mal par le dernier concile. La révolution ne se contente pas de détruire les principes : elle en abat les symboles qui les rappelle.