12 juillet 2016

[Philippe Sauter - L'Est Républicain] Besançon: la chapelle des Visitandines a été rachetée par la Fraternité Saint Pie X

SOURCE - Philippe Sauter - L'Est Républicain - 12 juillet 2016

L’ancienne chapelle de la rue Sarrail, qui a aussi servi d’amphithéâtre étudiant, vient d’être achetée par des adeptes de Mgr Lefebvre.
            
On devrait, dans quelques mois, entendre chanter latin au 5 rue Sarrail. Cette ancienne chapelle des Visitandines, construite au XVIIe siècle, a, en effet, été rachetée par la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Autrement dit, la branche de l’église catholique romaine rassemblant les traditionalistes fidèles aux préceptes de Mgr Lefebvre, principal dissident de Vatican II, qui l’a d’ailleurs fondée.
Un appel aux dons pour les travaux
Basée à Dijon, la branche la plus proche de la Fraternité a donc décidé de s’installer à Besançon. Car la chapelle va retrouver sa fonction d’origine, perdue depuis longtemps, de lieu de culte.

Avant cela, les traditionalistes catholiques veulent s’engager dans des travaux qui s’annoncent importants, après avoir investi 270 000 € (sans les frais de notaire) dans l’achat du bâtiment. En effet, la chapelle de la rue Sarrail a longtemps été occupée par la faculté de lettres qui y avait aménagé un amphithéâtre, toujours existant. Pour financer ces travaux, la Fraternité lance un appel aux dons pour financer l’opération menée à bien par l’abbé Bouchacourt à Suresnes (Hauts-de-Seine). Hier soir, l’abbé d’Humieres, de la Fraternité, donnait quelques rares précisions. « Nous sommes déjà à Besançon (la Fraternité Saint Pie X est installée actuellement rue Lyautey, Ndlr). Mais ce projet permettra de disposer d’un lieu de culte dans la ville. » Selon toute logique, au moins un prêtre devrait être installé dans la future chapelle intégriste.
Conflits avec l’évêque
Mgr Bouilleret, l’archevêque « officiel » de Besançon, sollicité hier, a évité de donner son avis, sur l’implantation dans son diocèse des représentants de Mgr Lefebvre. Son service communication précisant qu’il préparait son voyage à vélo vers la Pologne et le rassemblement des JMJ…

L’implantation d’un lieu de culte traditionaliste à Besançon pourrait, pourtant, nous valoir de belles joutes religieuses. En effet, en 2007, alors qu’il était évêque d’Amiens, Mgr Bouilleret avait refusé aux Lefebvristes la mise à disposition d’un lieu de culte dans son diocèse. Pour protester, ces derniers avaient organisé des messes en plein air sur le parvis de la cathédrale d’Amiens. Le bras de fer pourrait se poursuivre à Besançon…

Philippe SAUTER